Comme un pays se prépare à se défendre ou attaquer lorsqu’il se sent menacé, le corps tout entier agit de la même façon pour garantir sa sécurité, chaque fois qu’il se sent en danger. Ce réflexe archaïque est ancré en nous depuis les premiers temps de l’humanité, lorsque la survie était une préoccupation quotidienne. Nous partageons ce fonctionnement avec les animaux, du lézard au lièvre en passant par la musaraigne. Notre cerveau reste constamment attentif et ce, sans que nous en soyons conscients. Face aux situations de pression, de tension voire de danger, comment le corps réagit-il concrètement ? Quels mécanismes physiologiques sont à l’œuvre ? Découvrez dans cet article les trois effets du stress sur le corps. 

1. La phase d’alarme : l’un des principaux effets du stress sur le corps

 Au cours de la phase d’alarme, les catécholamines (adrénaline et noradrénaline) vont permettre une mobilisation de l’énergie qui prépare l’organisme à la lutte ou à la fuite lorsqu’il est face à « une agression ». Elles facilitent la transmission de l’influx nerveux et la contraction musculaire.

Le système nerveux autonome, sur lequel, comme son nom l’indique, nous n’avons pas de prise directe, va mettre le corps en situation de pouvoir se défendre. Pour quel objectif ? Assurer notre survie.

L’énergie disponible se focalise alors, à notre insu, sur les fonctions indispensables à celle-ci. Cela se traduit par :

– Une tension des muscles, une accélération du cœur, un afflux de sang et de sucre dans les muscles afin d’avoir la force nécessaire pour se défendre, attaquer ou courir très vite, voir grimper dans un arbre.

– Un épaississement du sang et une moindre circulation dans les capillaires sanguins qui irriguent la peau, afin de ne pas perdre trop de sang en cas de blessures. Une question de survie, là encore !

– Une accélération de la respiration afin de fournir plus d’oxygène aux cellules, la dilatation des pupilles, et surtout l’arrêt des fonctions non-indispensables dans cet instant d’urgence : digestion, assimilation et élimination des toxines. Cette mise en suspens engendre sur le long terme d’évidentes conséquences sur l’état gastro-intestinal.

La réparation des tissus, s’ils ne se réparent, ni ne se cicatrisent, ne vont pas pouvoir jouer leur rôle plein et entier.

 

 

2. Les mécanismes de résistance du corps face au stress prolongé

Lors de la phase d’adaptation, puis de résistance, les hormones hypophysaires agissent sur différents organes. Les réactions physiologiques produisent de l’énergie pour combattre le « stresseur ».

Parmi les glucocorticoïdes mobilisés lors de cette phase, le cortisol joue un rôle essentiel.

Tant que la nécessité d’adaptation ne dure pas, la santé est garantie. Lorsque nous avons trouvé la solution à un problème, lorsque nos efforts ont été récompensés, le système nerveux autonome retrouve son équilibre : la respiration redevient plus ample, le cœur bat moins vite, les fonctions d’assimilation, de digestion, d’élimination reprennent normalement et la santé est conservée avec même, une augmentation de notre capacité immunitaire. Les travaux sur les effets du stress sur le corps de Henri Laborit sont très instructifs.

3. L’apparition de symptômes délétères menant à l’épuisement psychique et physique

Sans possibilité de trouver une solution, le corps entre alors dans la phase d’épuisement avec la sensation d’être bloqué, de subir une situation, qu’elle soit professionnelle ou personnelle (moléculaire ou électrique, bactérienne ou virale).

Les réserves énergétiques déclinent, le taux de glucose circulant s’effondre, les échanges avec les cellules ne sont plus assurés correctement. Les systèmes neuronaux et endocriniens sont totalement dérégulés, provoquant une hausse excessive du taux de glucocorticoïdes.  

Notre système autonome d’élimination des toxines, inutile puisque l’organisme se place en mode « survie », devient totalement paralysé. Le corps exprime son impuissance par des troubles dits « psychosomatiques » : maux d’estomac récurrents, tensions ostéomusculaires, sommeil perturbé, problèmes de peau, migraines, troubles digestifs chroniques… Si la situation perdure, le système immunitaire s’effondre, provoquant en bout de chaîne, atteintes des tissus et potentiellement une dépression.

En situation de stress répété (n’est-ce pas notre lot à tous dans le « monde moderne » ?) :

  1. Le taux de toxines dans l’organisme augmente, ainsi que, par conséquent, les taux d’acidité et de stress oxydatif.
  2. Le système immunitaire s’effondre.
  3. Les barrières naturelles s’effondrent : champs magnétiques (notre propre « couche d’ozone »), perméabilité intestinale, barrière encéphalique. Elles n’opèrent plus. Elles deviennent poreuses. Les énergies ambiantes, les rayonnements, les émissions de courants électriques, les molécules chimiques, nous agressent là où d’autres ne les sentent pas.

Les personnes hypersensibles ont un terrain plus réactif que la moyenne, face aux stresseurs potentiels, comme nous l’avons évoqué. Leur système nerveux autonome est, lui aussi, plus réactif. On dit qu’il « hyper fonctionne ». En avoir conscience et accepter cette vulnérabilité constituent une première étape pour se doter de solutions et d’outils pour faire face au stress et s’en prémunir.

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